Le harcèlement, c'est quoi
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Harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel au travail peut parfois inclure des évènements considérés comme des crimes ou des infractions en vertu du Code criminel. C’est par exemple le cas lorsqu’il y a actions indécentes, voyeurisme, harcèlement criminel, voies de fait, agression sexuelle.
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« Le harcèlement sexuel au travail comprend toutes formes d’attentions ou d’avances non désirées à connotation sexuelle qui provoquent l’inconfort, la crainte et menacent notre bien-être et/ou notre emploi. » - GAIHST
Ce que la loi dit
Loi sur les normes du travail
La définition du harcèlement psychologique de la Loi sur les normes du travail inclut les conduites à caractère sexuel.
Loi sur les normes du travail, RLRQ, c. N-1.1, art 81.18.
Charte québécoise des droits et libertés de la personne
Le harcèlement sexuel porte atteinte aux droits de la personne, notamment à ses droits fondamentaux comme : le droit à la sauvegarde de sa dignité, le droit au respect de sa vie privée, ainsi que le droit à l’intégrité.
Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ, c. C-12
Loi canadienne sur les droits de la personne
Le harcèlement sexuel au travail est une atteinte à l’égalité, car il se fonde sur le sexe, un des motifs de discrimination interdite en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Loi canadienne sur les droits de la personne, L.R.C. 1985, c. H-6
Code canadien du travail
Tout acte, comportement ou propos, notamment de nature sexuelle, qui pourrait vraisemblablement offenser ou humilier un employé ou lui causer toute autre blessure ou maladie, physique ou psychologique, y compris tout acte, comportement ou propos réglementaire.
Loi modifiant le Code canadien du travail (harcèlement et violence), la Loi sur les relations de travail au Parlement, et la Loi no 1 d’exécution du budget de 2017. L.C. 2018, ch. 22
Manifestations et exemples
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Le harcèlement sexuel au travail peut prendre différentes formes, soit des manifestations non verbales, verbales et physiques.
Harcèlement sexuel non-verbal
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Voici quelques exemples:
• Regards qui rendent mal à l’aise : Une personne de votre clientèle régulière vous déshabille du regard à chacune de ses venues et cela vous rend inconfortable.
• Sifflements : Votre collègue vous siffle systématiquement à votre arrivée au bureau et vous trouvez cela insultant.
• Attentions particulières : Bien que vous ayez déjà mentionné à vos bénévoles que vous ne souhaitez pas recevoir de cadeaux de leur part, ceux-ci continuent de vous en apporter.
• Courriels, textos, lettres ou autres écrits à connotation sexuelle ou de type « avances » : Presque tous les soirs, vous recevez de la part de votre collègue des compliments via les réseaux sociaux.
• Signes explicites à connotation sexuelle : Lors d’un 5 à 7, une personne membre du conseil d’administration a imité un acte sexuel derrière l’un.e de vos collègues et cela vous a rendu très inconfortable.
• Affichage de matériel érotique ou pornographique : Sur l’heure du dîner, votre collègue qui partage le même bureau que vous regarde des photos érotiques.
• Voyeurisme : Lors d’une activité de consolidation d’équipe à l’extérieur du bureau, vous avez surpris l’une des personnes stagiaires de votre entreprise en train de regarder dans les vestiaires.
• Exhibition d’organes génitaux : Lors d’une réunion hebdomadaire, votre collègue ouvre sa caméra et laisse entrevoir ses parties génitales.
Harcèlement sexuel verbal
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Voici quelques exemples:
• « Blagues » grossières, sexistes ou dégradantes : Lors d’une célébration du temps des Fêtes, votre collègue n’a pas arrêté de faire des blagues à connotation sexuelle à la personne en charge du service du restaurant et cela vous a mis très mal à l’aise.
• Commentaires sur l’apparence physique : Votre supérieur.e vous répète régulièrement à quel point vos habits mettent vos formes en valeur.
• Questions indiscrètes : Une personne stagiaire à votre entreprise vous pose sans cesse des questions sur votre vie amoureuse.
• Confidences intimes : Depuis que votre collègue à un nouveau partenaire, il.elle n’arrête pas de vous parler de ses exploits sexuels.
• Surnoms « affectueux » : Tous les matins, la personne en charge du ménage du bâtiment où vous travaillez vous appelle « mon amour » lorsqu’elle vous salue.
• Invitations réitérées de tout genre : Chaque semaine, l’un de vos bénévoles vous invite à venir au cinéma en sa compagnie, malgré vos nombreux refus auparavant.
• Propos ou insinuations à connotation sexuelle : Lorsque vous arrivez sans souffle au bureau après avoir fait votre jogging, votre collègue fait des insinuations à connotation sexuelle devant tout le monde.
• Chantage « donnant-donnant » : La présidence de votre entreprise vous a offert une promotion en échange d’une relation sexuelle.
• Menaces : Une personne de la direction vous menace de congédiement si vous ne cédez pas à ses avances sexuelles.
Harcèlement sexuel physique
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Voici quelques exemples:
• Frôlements : Votre gestionnaire s’approche très près de vous et frotte son épaule contre la vôtre toutes les fois où il vérifie votre travail à l’ordinateur.
• Attouchements : Votre directeur.e vous flatte souvent les épaules lorsque vous êtes à votre poste de travail.
• Autres infractions à caractère sexuelle : Vous avez été victime d’une agression sexuelle de la part d’un.e collègue lors d’un voyage d’affaires.
Le consentement
Le consentement (ou l’accord) d’une personne face à des gestes, paroles, comportements ou actes à caractère sexuel doit être explicite, libre et éclairé.
Il n’y a pas une seule façon de signifier à la personne harcelante que ses conduites sont non désirées. Pour éviter de subir des représailles ou encore parce qu’elle a peur, la victime peut dans certains cas utiliser le silence ou la tolérance passive, ce qui n’équivaut pas à un consentement.
Ce qui n'est pas du harcèlement sexuel
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Le harcèlement sexuel se distingue du flirt amical, d’une relation amoureuse et de la camaraderie qui seraient des rapprochements volontaires entre deux personnes consentantes.
p. ex: il est possible que deux collègues se lient d’amitié, se donnent des surnoms affectueux, fassent des sorties à l’extérieur du travail, etc. Il est également possible que des relations amoureuses se créent dans un milieu de travail. Nous ne sommes pas ici face à des situations de harcèlement sexuel puisqu’il ne s’agit pas de conduites qui sont hostiles ou non désirées.
Harcèlement psychologique
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Le harcèlement psychologique au travail est une forme de violence et d'abus de pouvoir.
Ce que la loi dit
Loi sur les normes du travail
"On entend par harcèlement psychologique une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique du salarié et qui entraîne, pour celui-ci, un milieu de travail néfaste.
Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié.
Pour plus de précision, le harcèlement psychologique comprend une telle conduite lorsqu’elle se manifeste par de telles paroles, de tels actes ou de tels gestes à caractère sexuel."
Loi sur les normes du travail, RLRQ, c. N-1.1, art. 81.18
Les 5 critères du harcèlement psychologique
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Conduite vexatoire
Comportements, paroles, actes ou gestes qui sont humiliants, offensants, dégradants ou abusifs. Ils blessent la personne, l’atteignent dans son amour-propre ou dans son estime de soi. Cette conduite déborde de ce qu’une personne raisonnable pourrait s’attendre à vivre dans le cadre du travail.
Répétition
Considérés isolément, les évènements vexatoires peuvent paraître anodins. Par contre, la répétition de ces évènements peut devenir du harcèlement.
Plus la conduite vexatoire est grave et ses conséquences importantes, moins la répétition sera exigée et, moins la conduite est grave et ses conséquences manifestes, plus la persistance dans le temps devra être démontrée.
« Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié. »
Loi sur les normes du travail, RLRQ, c. N-1.1, art. 81.18.
Hostiles ou non désirés
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Hostile : conduite qui manifeste des intentions agressives, qui est violente, menaçante ou malveillante. L’ensemble des paroles, gestes et comportements doivent être pris en compte pour évaluer ce critère.
Non-désiré : il s’agit d’un comportement qui n’a pas été recherché, voulu ou souhaité, ni explicitement, ni implicitement.
Atteinte à la dignité ou à l’intégrité
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Pour constituer du harcèlement au travail, la conduite vexatoire doit avoir un impact négatif sur la personne qui le vit.
Cet impact peut atteindre la dignité de la personne, c’est-à-dire créer des séquelles psychologique (ex : humeur dépressive) ou physique (ex : maux de ventre). Cet impact peut aussi atteindre l’intégrité de la personne, c’est-à-dire la priver du respect qu’elle a droit.
Milieu de travail néfaste
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Le harcèlement psychologique rend le milieu de travail toxique pour la personne qui le subit. Il doit y avoir une dégradation de la qualité du climat de travail.
Manifestations et exemples
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Le harcèlement psychologique au travail peut prendre plusieurs formes. Voici quelques exemples.
Source: Heinz Leymann, Mobbing: La persécution au travail, Paris, Seuil, 1996.
Empêcher la personne de s'exprimer
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• Interrompre constamment : Durant une réunion d’équipe, votre collègue vous coupe sans cesse la parole volontairement.
• Refuser la possibilité de donner son opinion : Dans un courriel destiné à toute l’équipe, une personne de la direction demande l’opinion de tous les membres en citant leurs noms, sauf le vôtre, et cela arrive régulièrement.
• Interdire de parler à ses collègues : Durant votre arrêt maladie, votre gestionnaire vous demande de ne pas entrer en contact avec vos collègues.
Isoler la personne
• Refuser de parler à une personne : Depuis que vous avez eu une promotion, deux de vos collègues refusent de vous adresser la parole.
• Attribuer un poste de travail qui éloigne et qui isole des collègues : Travaillant dans le pôle marketing vous êtes la seule personne qui a été placée au deuxième étage avec le service informatique, même si des espaces sont disponibles proches des autres bureaux.
• Exclure des activités d’équipe : Votre collègue a proposé à tout le monde d’aller boire un verre après le travail, sauf vous.
• Interdire aux collègues d'adresser la parole : Vous remarquez depuis quelques temps que vos collègues vous évitent et ne vous parlent pratiquement plus. Un.e collègue finit par vous avouer que le patron leur a interdit de vous parler, sauf pour le strict nécessaire.
• Nier la présence physique : Lorsque vous saluez votre collègue le matin en arrivant, vous n’avez jamais de réponse de sa part.
Discréditer la personne dans son travail
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• Gestion abusive : Tous les matins, une personne de la directrion vous attend près de votre poste de travail pour vérifier l’heure à laquelle vous arrivez.
• Critiquer le travail dans des termes dégradants : Une personne de votre clientèle vous envoie sans cesse des courriels en répétant que la personne avant vous était bien plus compétente.
• Donner des tâches très inférieures ou très supérieures aux compétences : On vous demande de rédiger des textes dans une langue que vous ne maîtrisez pas et cela vous vaut des réprimandes.
• Cesser de confier des tâches : Les tâches pour lesquelles vous avez été embauchée vous ont été retirées sans explication et vous n’avez pratiquement plus de travail.
• Simuler des fautes professionnelles : Votre collègue révèle des informations confidentielles et vous accuse de l'avoir fait.
• Porter de fausses accusations : On vous a accusé à plusieurs reprises de voler dans la caisse, alors que vous n’y êtes pour rien.
Déconsidérer une personne
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• Imiter la démarche, la voix, les gestes ou autre pour ridiculiser : Vous avez un tic gestuel et vous avez eu vent que plusieurs bénévoles vous imitent lorsque vous avez le dos tourné.
• Commentaires méprisants ou irrespectueux : L’une des personnes qui fournit votre entreprise vous parle toujours de manière impolie, sans considération pour vous ou votre travail, alors qu'elle agit de manière très cordiale et professionnelle avec vos collègues.
• Insultes : Votre supérieur.e vous insulte souvent en vous traitant de bon.ne à rien.
• Démarrer/répandre des rumeurs : Depuis que vous ne travaillez plus que 4 jours sur 5, plusieurs de vos collègues ont lancé des rumeurs à votre sujet.
• Humiliation publique : Lors d’un colloque, une personne qui collabore sur l’un de votre projet a divulgué devant tout le monde des informations très personnelles à votre sujet.
• Se moquer des origines, des croyances, des valeurs ou autre : Votre collègue qui connaît vos origines n’arrête pas de se moquer des coutumes de ce pays.
Conduites agressives
• Faire des menaces : Une personne de votre clientèle vous a menacé à plusieurs reprises qu’elle écrirait à votre supérieur pour se plaindre de votre service.
• Crier : Une personne en autorité crie sur vous et vos collègues lorsqu’elle frustré d’une situation.
• Méfaits : Vous avez retrouvé à plusieurs reprises votre veston de travail sali dans votre vestiaire.
• Agression physique / Voies de fait : Un.e collègue vous a pris par le col en vous poussant contre le mur.
Ce qui n'est pas du harcèlement psychologique
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• Droit de gestion/gérance : Mesures d’encadrement lors de difficultés rencontrées, pouvoir disciplinaire en cas d’un manquement (ex : avis disciplinaire, suspension, plan de redressement, etc.).
• Favoritisme : Parce que votre gestionnaire s’est lié.e d’amitié avec un de vos collègues, il/elle lui permet de choisir ses vacances en premier alors que vous avez plus d’ancienneté.
• Manque de cohérence dans les directives données : Votre chargé.e de projet vous explique vos prochaines tâches et quelques heures plus tard, votre direction vous demande de délaisser celles-ci pour en faire d’autres.
• Manque de valorisation du travail effectué : Malgré l’acquisition de plusieurs clients et contrats importants, vos gestionnaires ne soulignent jamais vos réussites en réunion d’équipe et en rencontre individuelle.
• Conditions de travail difficiles : Restructuration de l’entreprise, heures supplémentaires, quotas à atteindre, ajout de tâches selon les circonstances (p. ex : départ des membres du personnel, achalandage plus élevé, etc.).
• Conflit de personnalités : On parle de situations conflictuelles quand la conduite des deux parties est centrée sur l’objet du litige. Les deux personnes alimentent le conflit alors que celui-ci est généralement nommé plutôt que non-dit.
Harcèlement discriminatoire
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Le harcèlement discriminatoire constitue une violation des droits de la personne.
Ce que la loi dit
Charte des droits et libertés de la personne
" Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur les 14 motifs de discrimination. Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.
Nul ne doit harceler une personne en raison de l’un des motifs visés dans l’article 10. "
Charte des droits et libertés de la personne, RLRQ, c. C-12
Manifestations et exemples
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1. La race : Votre gestionnaire vous donne des surnoms liés à votre origine et cela vous met mal à l’aise.
2. La couleur : Un.e collègue cesse de vous confier des tâches, car vous avez une couleur de peau foncée.
3. Le sexe : Une personne de votre clientèle de votre entreprise refuse systématiquement de vous parler, car vous êtes du sexe opposé.
4. L’identité ou l’expression de genre : Votre collègue vous pose constamment des questions déplacées parce que vous êtes une femme ou un homme trans.
5. La grossesse : Les personnes avec qui vous collaborez dans un projet ont des propos humiliants concernant la prise de poids liée à la grossesse en général, alors que vous ou votre partenaire êtes enceinte.
6. L’orientation sexuelle : Vos collègues décident de ne pas vous convier à un 5 à 7 parce que vous êtes en couple avec une personne du même sexe que vous.
7. L’état civil : Votre gestionnaire ne vous adresse plus la parole depuis que vous vous êtes marié.e.
8. L’âge sauf dans la mesure prévue par la loi : Vos collègues ne vous incluent pas dans les conversations, car vous êtes plus jeunes et/ou plus âgé.e que vos collègues.
9. La religion : Une personne collaborant avec vous porte systématiquement des commentaires irrespectueux et dégradants à l’égard des personnes croyantes et vous avez vous-même des croyances religieuses et cela vous met inconfortable.
10. Les convictions politiques : On refuse de vous laisser vous exprimer lors d’une réunion d’équipe, car vous avez partagé votre avis sur le gouvernement actuel et celui-ci n’est pas partagé par votre gestionnaire.
11. La langue : Vous subissez des moqueries de la part d’un.e de vos bénévoles, car vous avez des difficultés à parler en français.
12. L’origine ethnique ou nationale : Depuis que vous avez mentionné avoir des origines colombiennes, votre collègue vous fait des commentaires à caractère sexuel, car son fantasme sont les personne d’origine colombienne.
13. La condition sociale : Votre milieu de travail vous traite différemment, car vous êtes toujours aux études et travaillez à temps partiel.
14. Le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap : Plusieurs de vos collègues se moquent de vous, car vous êtes une personne malentendante.
Entre qui et où?
Entre qui le harcèlement peut-il survenir?
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Le harcèlement peut provenir de toute personne ou groupe de personnes avec qui un.e salarié.e peut avoir des contacts dans le cadre du travail.
Exemples :
• Collègues
• Gestionnaires
• Membre de la Direction
• Bénévoles
• Stagiaires
• Collaborateur.ice.s
• Fournisseur.euse.s
• Clientèle
• Etc.
Où le harcèlement peut-il se produire?
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Pour qu’une situation soit qualifiée de harcèlement au travail, celle-ci doit se produire dans le cadre du travail. Le lien avec le travail peut parfois être subtil, par exemple lorsqu’il s’agit de situation se déroulant à l’extérieur des heures et du lieu habituel de travail.
Exemples :
• Sur les lieux habituels du travai;
• À l’extérieur des lieux habituels du travail;
• Durant les heures habituelles de travail;
• À l’extérieur des heures habituelles de travail;
• Sur les réseaux sociaux, par téléphone, messages textes, courriels;
• Lors d’un évènement professionnel (colloques, déplacements, voyages d’affaires, etc.);
• Lors d’une activité sociale (5 à 7 professionnels, repas d’équipe au restaurant, célébrations du temps des Fêtes, etc.);
• Etc.
Les critères utilisés par le Tribunal administratif du travail en matière de santé et sécurité au travail pour déterminer si un évènement survient «par le fait ou à l’occasion du travail» sont :
a) le lieu de l’évènement;
b) le moment de l’évènement;
c) la rémunération de l’activité exercée par le travailleur au moment de l’évènement;
d) l’existence et le degré d’autorité ou de subordination de l’employeur lorsque l’évènementne survient ni sur les lieux ni durant les heures de travail;
e) la finalité de l’activité exercée au moment de l’évènementqu’elle soit incidente, accessoire ou facultative à ses conditions de travail;
f) le caractère de connexité ou d’utilité relative de l’activité du travailleur en regard de l’accomplissement du travail.
Loi sur les normes du travail, RLRQ, c. N-1.1, art. 18.19 al. 1
Conséquences
Les conséquences du harcèlement au travail sont bien réelles, tant sur le plan de la santé psychologique et physique que sur le plan professionnel, relationnel et financier.
Conséquences psychologiques
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Voici quelques exemples :
• Stress, anxiété, humeur dépressive;
• Sentiment d’impuissance, de honte et de culpabilité;
• Baisse de l’estime de soi;
• Cauchemars;
• Irritabilité;
• Idéations suicidaires;
• Humiliation;
• Etc.
Conséquences physiques
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Voici quelques exemples:
• Baisse d’énergie, fatigue, nausées;
• Baisse de la concentration, troubles de mémoire;
• Maux de tête, tensions musculaires;
• Tremblements, étourdissements, hausse de la pression artérielle;
• Troubles de l’appétit et du sommeil;
• Etc.
Conséquences professionnelles
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Voici quelques exemples:
• Désintéressement envers les tâches et le travail;
• Perte de confiance dans ses capacités et compétences professionnelles;
• Diminution du rendement;
• Augmentation de l’absentéisme;
• Arrêt de travail;
• Difficultés reliées à la recherche d’emploi;
• Etc.
Conséquences relationnelles
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Voici quelques exemples:
• Difficultés au niveau du couple et de la famille (irritabilité, impatience, tensions, conflits);
• Exclusion ou isolement de l’équipe de travail;
• Perte de confiance envers l’employeur et/ou les collègues;
• Relations amicales affectées;
• Etc.
Conséquences financières
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Voici quelques exemples:
• Perte de revenu (augmentation de l’absentéisme, un arrêt de travail ou une perte d’emploi);
• Changement de carrière (frais d’études, période de “pause” entre deux emplois);
• Coûts des services professionnels liés à la situation de harcèlement au travail (psychosociaux, médicaux, juridiques, etc.);
• Etc.
Jurisprudence
"Ensemble des décisions judiciaires et administratives, qui constitue une source du droit." (Larousse en ligne)
Voici quelques exemples de cas en lien avec le harcèlement au travail :
La notion d'intention
Le caractère vexatoire s’apprécie généralement en fonction de la personne qui vit la situation qu’elle dénonce, sans égard aux intentions de la personne qui harcèle.
Le caractère répétitif
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Le caractère répétitif va de pair avec une analyse temporelle. On se demande si on est en présence d’une accumulation d’évènements survenus à des intervalles de temps suffisamment rapprochés pour permettre de conclure au harcèlement. Ces intervalles dépendront des circonstances particulières de chaque affaire.
(Hippodrome de Montréal et Syndicat des employés des services de l’entretien de l’Hippodrome de Montréal, D.T.E. 2003T-133 (T.A.)).
Hostile ou non désiré
Pour faire la preuve du harcèlement, il faut soit démontrer une conduite hostile, soit une conduite non désirée. Ainsi, la conduite non désirée n’a pas à être hostile. En effet, le caractère non désiré peut être dégagé du contexte global, surtout lorsqu’on est en présence d’un déséquilibre des rapports de force.
(Syndicat des employées et employés de métiers d’Hydro-Québec, section locale 1500 SCFP-FTQ et Hydro-Québec, D.T.E.2008T-74 (T.A.).
L'intégrité et la dignité
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Pour ce qui est de l’intégrité, l’atteinte doit laisser des séquelles plus qu’anodines et créer un déséquilibre psychologique ou physique, qui sans devoir être permanent, doit être « plus que fugace ». Quant à la dignité, il n’est pas nécessaire qu’il y ait des séquelles puisque l’atteinte a pour conséquence de priver une personne du respect auquel elle a droit.
(Breton c. Compagnie d’échantillons « National » ltée, 2006 QCCRT 0601).
Milieu de travail néfaste
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Un milieu de travail néfaste est « nuisible, malsain, dommageable » et « ne permet pas la réalisation des objectifs liés au contrat de travail de façon saine ».
(Bangia c. Nadler Danino S.E.N.C., 2006 QCCRT 0419).
Un seul geste grave
Le fait pour le propriétaire d’un bar de mettre sa main dans le soutien-gorge d’une employée a déjà été considéré comme constituant une seule conduite grave.